Cas de communication de crise dans l’environnement

Voici un cas de gestion de crise qui a eu lieu récemment dans le secteur de l’environnement. J’ai suivi cela de près car dans le cadre de l’ONG Shark Citizen, des internautes nous ont beaucoup sollicité pour tenter de comprendre cette situation.

 

La communication de crise :

Revenons tout d’abord au terme de communication de crise et à sa gestion. Une crise se caractérise par :

  • La présence d’acteurs pouvant être inhabituels (presse, élus locaux, pouvoirs publics, associations, justice…)
  • Un flux inhabituel et surdimensionné d’informations.

La crise entraîne ainsi une mise sous tension généralisée selon la nature de la situation et la plupart du temps, engendre des incertitudes, de l’incompréhension et favorise la circulation de rumeurs.

 

Contexte de la crise :  Laurent Ballesta et le tournage de son film documentaire « 700 requins dans la nuit »

 

Laurent Ballesta, biologiste naturaliste marin français, est un spécialiste mondial de la photographie sous-marine. Il va notamment chaque année sur l’atoll de Fakarava  en Polynésie française pour photographier, filmer et étudier la chasse nocturne des requins gris de la passe sud.

C’est justement autour du tournage de son dernier film sous-marin « 700 requins dans la nuit » dans la passe de Fakarava qu’une polémique est apparue sur les réseaux sociaux. Le documentaire retrace la rencontre, chaque année à la pleine lune de juin, entre 15.000 mérous venus se reproduire dans la passe de Fakarava, en Polynésie, et leurs prédateurs, les requins gris, qui se dirigent aussi par centaines dans l’atoll dans la perspective de nourriture.

 

 

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Le guide de l’animateur pour gérer ses communautés

Qu’est-ce qu’un groupe collaboratif ? Qu’est-ce que l’animation de communautés ? Comment faciliter l’entraide, les échanges, les projets collectifs ? Comment animer une communauté alors que vous manquez de temps ? Quel type d’information doit-on partager, avec qui et sur quels outils ?

 

Illustration extraite du « Guide de l’animateur » de Jean-Michel Cornu

 

Toutes ces questions font partie du guide pratique d’autoformation écrit par Jean-Michel Cornu et qui vous accompagne pas à pas dans la mise en place ou la réorganisation d’une communauté, puis dans son animation. Le guide fournit également beaucoup d’exemples, des liens à aller visiter ainsi que des exercices individuels à faire pour avancer pas à pas dans la gestion d’animation d’une communauté.

Ci-joint un bref aperçu du sommaire :

 

Le guide est à retrouver ici.  Vous pouvez également trouver le même guide au format papier.

Jean-Michel Cornu est expert en intelligence collective et propose ainsi une méthode pour comprendre et maîtriser le fonctionnement des communautés.

Vous pouvez retrouver d’autres astuces de gestion d’une communauté sur son blog qu’il met régulièrement à jour.

Sur le thème de l’animation d’une communauté je vous invite à lire l’article que j’avais posté sur le fait qu’un outil ne créé pas une communauté. Le guide de Jean-Michel Cornu va également dans ce sens. Pensez humain au lieu de technologie pour espérer voir une dynamique s’installer !.

Comment lancer une stratégie social media pour une ONG

Social Media pour une ONG
Source photo : Oxfam

Le succès rapide est un mythe. Le social media demande du temps et des ressources pour voir son ROI augmenter.

Dans le cas d’une ONG, le principal objectif sera de se rendre visible à destination des internautes pour les sensibiliser à ses causes et favoriser les dons.

Mais avant de pouvoir commencer une stratégie social média, il faut penser à organiser les différentes étapes internes au sein d’une équipe. Pour cela :

 

  • Créer un compte email de votre ONG : c’est basique mais je vous assure que j’ai déjà rencontré des ONG qui avaient leurs propres comptes mails personnels…
  • Créer un tableau répertoriant les login et mots de passe sur les différentes plateformes de réseaux sociaux.
  • Mémoriser les mots de passe pour simplifier les multiples profils des réseaux sociaux. Utiliser par exemple Lastpass.com

Il est ainsi très important de suivre ce déroulé pour assurer par la suite une bonne stratégie de social media. En effet, dans une ONG ou les membres se renouvellent sans cesse il est important de garder ces données pour garantir une cohésion d’équipe et centraliser les informations autour de la stratégie digitale de l’ONG.

Etape 1 : Vue d’ensemble, présentation

Mettre deux ou trois paragraphes sur les tendances de communication en ligne ainsi que sur la collecte de fonds. Utilisez les statistiques pour argumenter vos propos. PewInternet est un bon site pour voir les statistiques globales / device dans le monde. Pour avoir du contenu sur les statistiques sur les tendances des dons en ligne, voir le site Npengage.

Outre les statistiques, vous pouvez ajouter des citations de leaders d’opinion pour venir également argumenter vos propos.  L’outil Canva est ainsi impeccable pour retranscrire / device les citations. Il y en a bien d’autres mais je suis satisfaite de celui-ci.

Etape 2 : Les objectifs

Avoir une vision des objectifs par rapport aux résultats. Vous devrez ainsi recenser toutes les visites des utilisateurs par plateforme : site web, blog, réseaux sociaux…et faire un tableau mensuel des visites.

Important : Ajoutez une colonne des dons en ligne venant du site ou de mobiles.

Autre éléments à ajouter dans le tableau :

– Les volontaires : souvent répartis aux 4 coins du monde il est important de centraliser ces contacts

– Les téléchargements d’un rapport annuel ou de toute autre étude menée par l’ONG.

– Les commandes de produits, merchandising vendus par l’ONG.

– Le nombre de signatures d’une pétition. Bien utile, surtout après une action de communication de la part de l’ONG (soirée, opération de crowdfunding, communiqué de presse…).

Etape 3 : Sections

Listez les champs et les éléments qui sont nécessaires pour mener à terme les objectifs de la stratégie social média. Utilisez également (mais à bon escient) des infographies pour argumenter et synthétiser vos contenus. Pensez aussi au responsive !

Source : Discovery

 

Repensez au design de la newsletter et redesignez le template 

Bouton « donate » : le mettre à la fois en haut et en bas de la homepage du site internet.

Facebook : Ajoutez le bouton « Faire un don » sur sa page, fonction longtemps attendue en France..

Participer au #GivingTuesday : journée de la générosité, célébrée aux quatre coins du monde et dédiée à la solidarité et aux dons. Les associations caritatives, les familles, les entreprises, les étudiants sont invités à utiliser Internet et les réseaux sociaux pour lever des fonds destinés aux causes qu’ils défendent : http://www.givingtuesday.org/givingtuesday-results/

Twitter :

Tenir un live tweet avec les internautes en créant un # spécifique. Programmez le live tweet un mois à l’avance et l’annoncer sur le site ou blog de l’ONG en présentant la date, l’heure, le sujet, en faisant apparaître le compte Twitter officiel de l’ONG, le # qui sera utilisé et les invités qui participeront au chat (inclure les profils Twitter des invités).

Utilisez des outils de chat sur Twitter en prenant par exemple le site Twubs.com qui permet aux utilisateurs de Twitter de trouver les hashtags qui sont tendances et de construire des communautés autour d’eux.

Enfin, utilisez l’outil Storify pour relater le chat une fois terminé pour l’ensemble des participants et des absents.

Etape 4 : Le Budget

Calculez les frais par mois selon les outils et moyens utilisés pour augmenter la notoriété de l’ONG.

De plus, répartir les missions / ressources humaines et le ratio du temps par plateforme ou par mission :

Exemple :

Facebook : 3 heures par semaine
Twitter, Instagram, Snapchat : 4 heures par semaine
Pinterest/Graphic Design : 6 heures par semaine
YouTube/Video : 2 heures par semaine
LinkedIn : 2 heures par semaine
Blogging : 5-10 heures par semaine
Recherche, reporting, stratégie : 09 heures par semaine
Contenu du site et réalisation newsletter : 10 heures par semaine

Pour plus d’informations et d’astuces sur la mise en place d’une stratégie social media pour une ONG le site Nonprofit Tech for Good est génial. Une vraie mine d’informations pour les professionnels travaillant dans le secteur des ONG !

Vous trouverez enfin ci-dessous quelques liens intéressants pour conduire une stratégie social media pour une ONG :

Activisme des ONG sur les réseaux sociaux (laboratoire.agencedunumerique.gouv.fr)

La stratégie social media des ONG  (Ruche-pollen.com)

ONG et Inbound marketing : Comment les réseaux sociaux peuvent participer au changement de comportement ? (Byfilling.com)

Comment le marketing digital de WWF contribue à la défense de la cause environnementale (webmarketing-com.com)

Base de connaissances en accès libre sur la Veille stratégique

 

Le blogueur, consultant et formateur Christophe Deschamps (Outils Froids) nous propose dans une base de connaissances une sélection de ses meilleurs articles rédigés au fil des ans depuis 2003. C’est un grand cadeau que nous fait Christophe en nous mettant accès à son expertise et à ses articles en veille stratégique (pour certains, visionnaires).

 

Ainsi, je pense particulièrement à deux articles :  celui de 2006 sur la gestion de la réputation numérique et qui en faisait un des premiers articles sur le sujet dans la blogosphère. Et, celui sur l’intérêt qu’il fallait accorder aux flux RSS en 2003.

Voici la nature des documents que nous pouvons trouver dans la base :

  • Présentations (événementiels type salons, conférences..)
  • Articles de recherche (revues scientifiques ou des ouvrages universitaires)
  • Interviews
  • Billets de blogs
  • Articles divers (notamment des articles publiés dans des revues professionnelles (Archimag, Veille mag et livres blancs).

En tout, un accès libre à plus de 75 documents.

Ainsi, pour les étudiants en Sciences de l’Information c’est un accès libre à une vraie mine d’informations. En parallèle suivre le compte Twitter de Christophe : @crid et son Diigo.

Et pour les professionnels du domaine c’est une bonne occasion de relire et de (re)découvrir des articles pour revenir aux sources.

A lire :  « 75 documents à télécharger dans la base de connaissances d’Outils Froids »

Enfin, sauf indication contraire, ces documents sont en licence Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0.

Comment développer son réseau relationnel

Evénement sur le développement de son réseau relationnel :

Le 28 mars dernier avait lieu à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Savoie une soirée réseau animée par Alain Bosetti, co-fondateur du site Place des réseaux et qui après 15 années passées dans des grands groupes industriels ou de communication (3M, Compaq, Toshiba, Euro RSCG) est devenu depuis 1996 entrepreneur et « Créateur de relations ».

L’’objectif de la soirée était d’avoir des idées et actions concrètes pour développer un réseau utile et efficace.

Alain Bosetti est dans un premier temps revenu sur la notion de réseau : pourquoi a-t-on besoin de se rapprocher d’un réseau à un moment donné ?

Un des exercices était de se mettre par deux et de trouver des points communs au niveau de la vie personnelles (musique, passions…). Le but était de créer un premier contact basé sur des passions communes pouvant déboucher par la suite sur des sujets plus sérieux.

Après une première réflexion sur le réseau est venu l’importance des liens faibles dans notre vie professionnelle et personnelle.

Petit récapitulatif à ce sujet : La théorie de « La Force des liens faibles » a été énoncée par le sociologue Mark Granovetter en 1973. Les liens forts sont nos amis, la famille, nos collègues et plus globalement tous ceux que nous voyons régulièrement. Les liens faibles seront toutes les personnes avec lesquelles nous avons des relations occasionnelles.

Dans le cadre d’une recherche d’emploi, les liens faibles nous connectent à des territoires éloignés (secteur d’activité différent du nôtre..) alors qu’avec les liens forts (notamment relations professionnelles, collègues..) il y aura moins d’opportunités étant donné que nous évoluons dans le même environnement et disposons des même informations.

A ce sujet je vous invite à consulter le document sur la force des liens faibles dans le cas d’une recherche d’emploi (lien ci-dessous) et l’importance des réseaux informels par lesquels les individus accèdent à un emploi.

Ensuite, le cœur de la soirée reposait sur le développement de son réseau. Des méthodes ont ainsi pu être énoncées selon le comportement que nous avons lorsque nous entrons en contact avec les autres :

Méthode aigle :  L’aigle  repère sa cible, sollicite des mises en relation, réactive ses contacts perdus

Méthode du castor : Le castor fait du buzz, diffuse de l’information, fait rayonner son expertise, cherche à se faire repérer, à faire rayonner le savoir-faire de son entreprise via les blogs, les réseaux sociaux

Méthode du dauphin : a une grande aisance relationnelle. A l’aise dans tous les événements réseaux. Se prépare, est sélectif

Méthode de la girafe : sait valoriser sa spécificité, ses différences face aux autres.

L’objectif de la soirée était de repartir avec des billes pour s’assurer une meilleure agilité relationnelle, mais n’oublions pas que le savoir être est primordial dans ces cas là :

Comment être sûr de partir bredouille d’un événement ? :

  • Être pot de colle : au buffet, aux toilettes, partout…nous en connaissons toutes et tous
  • Passer son temps au téléphone : être à 100% avec son interlocuteur est la règle.
  • Jouer « aux siamois » avec ses collègues de travail : à ne pas vouloir s’isoler en soirée on le devient en restant avec ses collègues.

Est venu ensuite un focus sur une « présentation minute », notre bande annonce personnelle bien utile lorsque nous faisons des rencontres en soirées réseaux. La bande annonce est bien à préparer en amont de l’événement :

  1. Prénom, Nom, Société
  2. Métier / activité
  3. Qui sont mes clients ? Quels bénéfices ? (preuves à citer si besoin)
  4. Histoire : pourquoi nous effectuons ces missions, historique de notre métier
  5. Pourquoi ? : jouer sur l’émotionnel. Ce que vous aimez dans votre métier, vos aspirations…
A retenir :
  • 15 à 20 minutes par jour pour pratiquer le réseau
  • 4000 à 8000 personnes rencontrées dans une vie
  • Prendre le risque de s’exposer, de sortir de sa zone de confort : Ne pas avoir peur des conséquences, ne pas se mettre inutilement des freins : penser à la maxime : « autant essayer, et avoir une chance de décrocher un oui puisque le non tu l’as déjà. » L’échec est permanent et  évident si on le laisse gagner avant même d’essayer.
  • Avoir confiance en soi
  • Être fier sans être arrogant : pour l’arrogance cf certains prestataires de services qui déballent le listing des appels d’offres gagnés, abusent du « moi je », dénigrent les concurrents tout en regardant l’assistance avec dédain.
  • « Si vous voulez que l’on vous fasse confiance, accordez la vôtre »

+ Quelques morceaux choisis d’Alain Bosetti :

« Le réseau est un accélérateur quand tout va bien, un filet de protection qui amortit les chocs quand la situation devient difficile. C’est un outil pour atteindre un objectif bien défini. »
« L’inconnu, un allié ou un ennemi ? La question se pose naturellement ! Mais dès que l’on trouve des points communs avec lui, on voit les choses différemment. »

« Donner sans attendre de recevoir ! »

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur le développement de son agilité relationnelle, vous trouverez ci-joint quelques références d’ouvrages et de billets de blogs ci-dessous :

« …and death came third » Andy Lopata, Peter Roper

Réseaux Sociaux, « la force des liens faibles »

Les réseaux (1) : la force des liens faibles !

La force des liens faibles et leur rôle dans la recherche d’emploi

« Le Point de Bascule » (The Tipping Point) de Malcom Gladwell

 « Comment développer votre activité avec votre réseau relationnel », Alain Bosetti / Mark Lahore :

 « The Luck factor : The Scientific study of the lucky mind » du Dr Richard Wiseman

Le web 2.0, une révolution de la communication des ONG ?

 
  • Objectifs généraux de la communication des ONG
  • Différentes stratégies de communication digitale : exemples d’ONG utilisant un message de sensibilisation, un message choquant ou bien un message utilisant l’humour.
  • Point sur le web participatif : les médias sociaux peuvent trouver toute leur place dans la mise en place de stratégies de collectes de fonds (plateformes de fundraising, application smart-phones..)
  • Actions ponctuelles et ciblées : exemples de campagnes ciblées sur le net, conduites par des ONG : logobusting, parodies de pub…
  • Limites du Web 2.0 : une stratégie digitale de communication  peut-elle modifier les comportements des internautes et les pousser à l’engagement et aux dons en ligne.

http://fr.slideshare.net/AgenceSTJOHNS/post-15156538 (Novembre 2012)

Pour celles et ceux qui travailleraient au sein d’une ONG et plus précisément sur les thématiques de la communication, ce document est intéressant à feuilleter de part son approche générique des différentes stratégies de communication digitale.