9ème journée franco-suisse Intelligence Economique et Veille stratégique « Intelligence économique et e-reputation des PME »

La 9ème journée franco-suisse Intelligence économique et Veille stratégique aura lieu le jeudi 7 juin 2012 à l’IUT de Besançon. Le thème de cette année sera consacré à l’E-Réputation.

A l’heure des réseaux sociaux et du tout-numérique, Internet est devenu le principal  vecteur de la réputation des entreprises, et de l’expression de la satisfaction – ou de l’insatisfaction – des clients et des consommateurs : articles intempestifs, rumeurs, commentaires malveillants, les risques sont d’autant plus importants que la propagation est rapide. Qu’elle soit industrielle ou de services, B to  B ou B to C, l’entreprise ne peut plus limiter sa présence sur le web à l’animation de son seul site : sa réputation numérique doit être maîtrisée, développée et soigneusement surveillée et optimisée.

Comment savoir ce qu’on dit de vous sur le web ? Comment utiliser efficacement les réseaux sociaux lorsqu’on est une entreprise industrielle ? Comment fonder, développer et protéger sa réputation numérique ? Comment intégrer cette nouvelle exigence dans le plan de charge de l’entreprise ?

Cette journée s’adresse aux dirigeants d’entreprise, aux responsables de veille et de communication, à tous ceux qui conseillent les entreprises dans leur développement. A travers des interventions suivies de débats, cinq spécialistes de l’e-reputation répondront à ces interrogations, et des cas réels d’entreprise seront exposés et débattus. La journée se concluera par un point sur la réputation numérique personnelle de chacun d’entre nous.

Intervenants :

Camille ALLOING, ingénieur R&D, La Poste Courrier, Paris. Site : CaddE-Reputation / Twitter : @CaddeReputation

Nicolas BABEY, Doyen de l’Institut du management des villes et du territoire, HEG Arc à Neuchâtel

Frédéric MARTINET, consultant et formateur, Actulligence Consulting SARL. Site : Actulligence.com / Twitter : @actulligence

Christophe THIL, gérant, Agence Blueboat, Mulhouse / Twitter : @christophe_thil

Jean-Philippe TRABICHET, responsable de la filière Informatique de gestion, HEG de Genève

Programme

9h : Accueil, café

9h30 : Présentation de la journée, par Françoise Simonot

9h45 : Panorama de la e-reputation : concepts, tendances et pratiques, par Christophe Thil

10h30 : Evaluer l’image de l’entreprise à travers les échanges entre internautes,  par Camille Alloing

11h : Pause

11h15 : Les outils de la veille sur l’e-reputation, par F. Martinet

12h : O-veille, outil d’analyse de la réputation en ligne, par Nicolas Babey

12h30 : Déjeuner buffet

14h : Atelier : cas d’entreprises présentés et commentés par Christophe Thil, Camille Alloing et Frédéric Martinet

16h : E-reputation personnelle : l’ePortfolio , par Jean-Philippe Trabichet

16h30 : Conclusions

Lieu

IUT de Besançon – Vesoul, 30, avenue de l’Observatoire 25000 Besançon (France)

Plan d’accès : http://iut-bv.univ-fcomte.fr/

Train : TGV Paris –Besançon (2h30) / Voiture : Autoroute A36, sortie Besançon Saint-Claude / Bus : n° 8 depuis la gare de Besançon, arrêt ENSMM

Tarif : Pour l’ensemble de la journée: 100 €.

Source :  jVeille

La Veille expliquée aux néophytes

Début mars j’ai été sollicitée par Fréquence Écoles, association lyonnaise d’éducation aux médias pour intervenir sur une session de formation sur la recherche d’information. La première partie de cette séance présentait le fonctionnement des moteurs de recherche et l’utilisation des mots-clés pour obtenir des réponses pertinentes. La seconde partie portait sur les outils permettant d’organiser une veille informationnelle.

Le cadre : le public était composé d’éducateurs spécialisés ou de personnes de structures associatives MJC (Maisons des jeunes et de la culture) qui ont besoin de formations pour comprendre les enjeux du numérique, s’approprier les connaissances et faire développer chez les jeunes des compétences numériques solides (et pas seulement les prémunir des dangers du numérique).

L’objectif était donc de redonner de la confiance aux adultes pour mieux comprendre les jeunes mais aussi l’outil Internet. Ils ne se sentent pas à l’aise avec les outils de recherche et sous-estiment leurs capacités à comprendre et utiliser ces moyens numériques. Trop d’idées fausses également : Internet est « hors la loi » (téléchargement illégal, diffamation via les réseaux sociaux…). Mais, le problème n’est pas Internet, mais la façon dont on s’en sert : aller au delà de l’interdiction, s’approprier les outils pour accompagner les jeunes.

Séance :

Première partie assurée par l’équipe de Fréquence Écoles : « Savoir chercher, organiser et traiter des informations sur le net »

  • Comprendre le fonctionnement des moteurs de recherche
  • Les Web Experts : un jeu sur la recherche d’information
  • Évaluer la pertinence des contenus : travailler sur la fiabilité d’une information, gérer les problèmes de droit

Seconde partie pour laquelle je suis intervenue : « La veille pour les néophytes »

  • Définition de la veille
  • Méthodologie et stratégies de recherche sous Google
  • Créer et organiser sa propre veille dans le cadre d’un usage personnel et professionnel (mise en situation / exercice) : Focus sur les flux RSS, Google Alertes, Diigo, Evernote

 

Les adultes encadrant les jeunes ne savent pas quelles directions prendre pour appréhender Internet et manquent de confiance en eux pour utiliser les outils. Quelques pistes pour orienter l’animation de la session :

  • Apprendre à exploiter le potentiel collaboratif est justement un des moyens d’appropriation : exemple avec les signets de Diigo (collaboration en interne, groupes). Les adultes se sentent moins isolés dans leur compréhension des jeunes et partagent ainsi leur veille et coopèrent avec d’autres éducateurs de la région Rhône-Alpes et de la France entière.
  • Tenter également l’approche personnelle (loisirs, passions) pour les amener par la suite sur un plan professionnel. Exemple d’utilisation d’Evernote et de Diigo.
  • Utiliser des exemples en relation avec leurs domaines respectifs pour l’étape de mise en pratique des outils (cf exercice sous Google)

Bilan : C’était enrichissant de remettre en question ses compétences et les outils jusque là intégrés pour aider les adultes dans la compréhension des étapes de la recherche d’information. Très enrichissant humainement de développer des contacts avec un public autre que des PME et d’aider les éducateurs désireux de s’inscrire dans les accès au numérique.

Pour en savoir plus sur le sujet :

  • Supports des séances de formation de l’association Fréquence Écoles : environnement numérique en termes de services locaux et de services distants, les outils d’organisation et de collaboration en ligne, publier sur Internet…

Séance 3 – 2ème partie – La Veille expliquée aux néophytes

Méthodologie et astuces de recherche sur Internet

Un message récent passé sur le groupe Veille Stratégique et Intelligence Economique de Linkedin m’a donné envie de reparler de ce très bon guide « Méthodologie et astuces de recherche sur Internet » réalisé par Victorine Porte, ancienne étudiante en Master 2 Intelligence Économique et Communication Stratégique (Université de Poitiers) et travaillant aujourd’hui à l’agence Human to Human.

Au sommaire :

  • Avoir les bonnes bases sur Google
  • Les outils indispensables
  • De la surface au web invisible
  • Créer et organiser sa propre veille
  • Mémo : vocabulaire et répertoire / 10 règles d’or de la recherche / l’univers des réseaux sociaux

Un très bon guide que je recommande notamment aux étudiants Info-Com option Documentation de Besançon 🙂 mais aussi à tout professionnel ne serait-ce que pour une petite piqûre de rappel dans les astuces de méthodologies de recherche ou bien le mémo des 10 règles pour éviter la surinformation.

Bref, guide concis et clair (agrémenté de couleurs différentes pour chaque partie) qui ravira le plus grand nombre.

 

Parution du dernier numéro de RESSI

Publiée une fois par année sur le site de la Haute Ecole de Gestion de Genève, la revue RESSI, la seule Revue électronique suisse de science de l’information a sortie son 12ème numéro début décembre.

 

 

A noter plus particulièrement dans le sommaire de ce dernier numéro :

  • Un style de citation standard pour Zotero – Laure Mellifluo, Michel Hardegger, Raphaël Grolimund : Un projet collaboratif (HEG-EPFL) a permis de créer un style de citation basé sur la norme ISO 690 et utilisable par Zotero, logiciel de gestion de références bibliographiques.

2012 sera l’année du 7ème anniversaire de RESSI et verra l’arrivée de changements en cours d’année. Ainsi, d’ici fin 2012 la revue devrait faire partie d’une plateforme générale sur la science de l’information en Suisse.

Une plateforme qui regroupera les lettres d’information existantes, la liste Swiss-lib, et toutes les informations et annonces concernant la science de l’information en Suisse. Enfin, à noter récemment l’ajout d’une nouvelle rubrique d’annonce de colloques.

Quelles actions de sensibilisation possibles pour la Veille ?

Paru dans l’Ebook collaboratif sur la Veille, mon article sur les moyens et actions de sensibilisation possibles pour la Veille est en ligne sur mon blog. Pour tout complément d’information n’hésitez pas à me contacter.

 

Sensibiliser les entreprises à la Veille est devenu une nécessité à l’’heure où les canaux et les sources d’’informations se multiplient et où il devient de plus en difficile de discerner l’’information cohérente et pertinente par rapport à son activité.

Jusqu’ici cantonnées à une simple « prise de conscience », les actions de sensibilisation à la Veille permettent aujourd’’hui de mettre en place des outils efficaces au sein des entreprises de collecte et de traitement de l’info. L’’approche terrain est de plus en plus privilégiée démontrant l’importance de l’’animation locale dans ce domaine. On remarque également une sectorisation de plus en plus poussée de la Veille et un effort de mutualisation de l’information.

Vous trouverez ci-joint des exemples d’’actions de sensibilisation possibles pour la Veille. Animatrice du réseau Haute-Savoie Ecobiz j’organise et j’anime des ateliers pratiques, petits-déjeuners ou soirées réseaux pour les PME PMI de la Haute-Savoie. Tous les exemples cités ci-dessous ont été pour certains testés auprès des entreprises du tissu économique local de la Haute-Savoie.

Dans un premier temps nous aborderons les ateliers pratiques Internet puis nous ferons un focus sur des actions de sensibilisation alliant la pratique et le terrain. Ensuite, nous verrons que des animations sont testées à travers les jeux et les mises en situation.
Enfin, une sensibilisation à la Veille pourra également se faire par la Veille Réseau à travers des rencontres sectorielles.

Ateliers pratiques

Une grande majorité d’’actions de sensibilisation concerne l’’utilisation d’Internet et plus particulièrement les outils de recherche. Voici des exemples de formations :
« Astuces pour optimiser sa recherche d’information », « Utiliser efficacement les moteurs de recherches ». Les ateliers pratiques peuvent se moduler selon la cible concernée : Exemple : « Les outils d’’information et de veille pour créateurs d’’entreprises » ou secteur Exemple : « Identification des sources d’information spécifiques à l’agroalimentaire ».

Ces ateliers sont donc très souvent utilisés pour une première approche à la Veille et s’’adressent aux entreprises qui souhaitent structurer leur démarche de veille de manière pratique et concrète.

Les sessions se présentent généralement ainsi : lors de la première partie, l’animateur expose les différents apports théoriques liés à la formation (analyse des besoins, caractéristiques des différents outils…) qui permettront de faciliter au mieux la phase pratique.

Dans un second temps, les participants sont invités à utiliser l’outil informatique pour une mise en situation issue d’un cas réel d’entreprise. Les cas concrets et les exemples seront définis en amont des formations, mais ne pas hésiter également à demander des exemples parmi l’assistance le jour J.
Les participants testent ainsi les différentes syntaxes d’interrogation des outils de recherches à travers des exemples simples mais également plus complexes.
Afin de montrer aux participants les réelles méthodes d’interrogation de recherche, l’animateur peut demander à des professionnels de la Veille (venant en soutien à l’intervenant) de refaire les exercices. Les participants se rendront compte que leur utilisation des outils de recherche est bien différente et souvent moins précise que celle des professionnels, révélant l’’expertise de ces derniers dans la recherche d’information sur Internet.

Outre les exercices dirigés, les professionnels pourront ainsi démontrer aux entreprises à travers des exemples concrets, les bienfaits et la nécessité d’avoir en interne une réelle expertise. Le but est de faire réagir les participants par rapport à leur expérience pratique issue de ces sessions et de les confronter à leur manque de connaissance dans le domaine de la Veille. Ces ateliers pratiques ont donc une portée limitée puisque s’’ils révèlent l’’expertise que nécessite la veille en entreprise, les participants n’’acquièrent pas pour autant de savoir-faire dans ce domaine telle que l’’acquisition d’’une méthodologie de collecte et de traitement de l’information. De plus, ces ateliers pratiques s’adressent principalement à des dirigeants d’’entreprises qui n’’ont souvent pas le temps de se consacrer quotidiennement et entièrement à la Veille.

Constats :

  • Les principaux ateliers de sensibilisation à la Veille reposent en grande majorité sur l’outil Internet.
  • Les PME-PMI expriment des besoins par des ateliers pratiques reposant sur des cas concrets.

Recommandations :

  • Utiliser des exemples concrets et en rapport avec les secteurs d’activités représentés dans l’assistance.
  • Faire un suivi auprès des participants en amont des ateliers pratiques car risque probable de déperdition des connaissances acquises lors de ces ateliers.
  • S’entourer de plusieurs experts internes ou externes de l’information pendant ces formations pour assurer une bonne disponibilité auprès des participants.

Formation – Action

Outre une première sensibilisation pratique avec les ateliers Internet, d’autres programmes voient le jour et s’’orientent davantage vers une approche terrain.
Exemple avec le programme Initiation à la Veille sur Internet mené par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pays de la Loire depuis début 2010. D’’une durée de 2 jours et demi par entreprise répartis sur 3 mois, cette action, réalisée par l’ARIST, permet d’apprendre à mettre en place et à utiliser ses propres outils de veille.

Cette initiation à la veille sur Internet comprend des ateliers collectifs par groupe de 6 à 8 personnes, mais surtout une phase en entreprise, qui constitue le coeœur du programme. En effet, après les sessions collectives d’initiation à la Veille, des séances individuelles ont lieu au sein des entreprises participantes. Il s’agit d’’apprendre à mettre en place et à utiliser les outils adaptés aux besoins de chacun. Chaque entreprise installe et paramètre les outils adaptés à ses besoins :
– Surveillance d’’actualités concernant un thème ou secteur particulier
– Automatisation de la surveillance de tout ou partie d’un site web
– Création d’un outil personnalisé et tableau de bord de veille sur Internet.

Les retours d’expériences des entreprises sont concluants. Ce programme a ainsi pu leur apporter d’autres méthodes de travail. Comme le souligne Sophie RIAND en charge du programme pour l’ARIST, « ces sessions ont initié un changement d’habitude de leur part ».
Une communauté virtuelle autour de ce programme a également été créée mettant en relation les entreprises participantes de toutes ces sessions. Elles peuvent ainsi en amont faire des échanges de bonnes pratiques entre elles.

Les ateliers couplant sensibilisation pratique et approche terrain sont bénéfiques pour les PME. En effet, du fait de la taille « réduite » de ces entreprises, il est possible de mettre rapidement en place des outils de Veille adaptés à leurs besoins permettant ainsi un suivi et des résultats concrets suite aux actions de sensibilisation.

Mises en situation

Les animateurs doivent sans cesse trouver de nouvelles idées pour capter l’attention du public et leur faciliter l’appropriation de connaissances. Outre le type de format utilisé, un accent est désormais mis sur le ton de l’animation que pourrait prendre un atelier. Ainsi, de nouvelles initiatives sont testées et offertes aux entreprises. Exemple suivant avec un outil de sensibilisation sous une forme délibérément ludique.

Intitulée « La propriété intellectuelle en 5 actes », cette série (coproduite par l’Université Nancy 2, la DRIRE et l’INPI avec le soutien de la Région Lorraine) est destinée à développer la culture de la propriété intellectuelle. L’’intérêt essentiel est de présenter, sous une forme ludique quelques éléments fondamentaux du droit des brevets, des marques, du logiciel ou du droit d’’auteur. Ce DVD s’’adresse aussi bien à des étudiants qu’’à des PME, l’’enjeu étant d’’alerter surtout ces derniers des conditions nécessaires de brevetabilité.

Cette série s’organise en deux temps : Visionnage des courts-métrages puis table ronde et réflexion avec les participants pendant 2h (ce qu’ils ont retenu, ce que l’on peut en dégager, voir par rapport à leur vécu). Le but essentiel est d’’analyser ces séquences et d’’en faire ressortir les principaux concepts.

Principaux constats :

  • Ces formations sous forme de courts métrages montrent un intérêt global manifesté par l’’ensemble des participants. Les concepteurs de ce cours (juristes, spécialistes de la propriété intellectuelle et de la valorisation, enseignants ) ont « retenu une médiatisation qui privilégie l’’image, la créativité ainsi que le témoignage des acteurs (chercheurs et dirigeants d’entreprises) et qui facilite l’’appropriation des notions. »
  • Le côté ludique de l’’exercice a facilité une meilleure attention du public dans le temps. En effet, des participants m’’ont indiqué par la suite avoir retenu plus aisément les concepts essentiels du brevet grâce aux mini saynètes et au ton d’exagération parfois employé. Ils comprennent grâce à cette méthode en globalité le principe et les enjeux du droit d’auteur, des marques ou des logiciels.
  • Dynamique d’appropriation et de participation : les participants ont été davantage participatifs lors du débriefing en seconde partie que pour des présentations sommaires, théoriques et parfois indigestes
  • Bien réfléchir sur la dynamique et l’’orientation voulue du format de contenu : employer une animation dynamique via des mises en situation pour faire passer des notions complexes.

Les Serious Game

Les Serious games (jeux sérieux) sont un des moyens de sensibilisation essentiel et nécessaire à tester auprès des entreprises.
Par le biais d’un domaine ciblé comme nous allons le voir ici avec l’éco-innovation, les entreprises exploitent les enjeux de la Veille en étant conscient que leur environnement économique n’est pas figé (concurrence, besoins clients, contraintes réglementaires, changement de fournisseurs, influence des médias…).

Exemple avec le jeu BtoGreen. La méthode BtoGreen lancée en Janvier 2010 par la société Weenov Performance avec le concours du Pôle Eco-conception de St Etienne a pour objectif d’accompagner les entreprises dans la définition d’une stratégie environnementale produit et service.

En voici la règle du jeu : chaque joueur est à la tête de l’innovation de son entreprise et doit réaliser le maximum de chiffre d’affaires sur 5 ans en développant chaque année, un produit ou service nouveau, meilleur que celui de la concurrence.
Le jeu fait le lien entre les avantages concurrentiels d’un produit ou service et les menaces et opportunités liées au contexte économique au travers d’une partie de jeu.

Ainsi, BtoGreen peut être déployé en tant qu’outil introductif à des disciplines telles que l’éco-conception, les mécanismes et les processus d’innovation, la veille technologique…

Les apports pour l’entreprise participante sont nombreux :
– Stimulation de la créativité
– Apprentissage des enjeux de l’innovation
– Expérimentation de la prise de décision
– Ouverture à de nouveaux modes d’appropriation de connaissances

L’animation autour de jeux sérieux présente également des avantages :
– Type d’animation facile à mettre en place
– Une dynamique et une attention active des participants tout au long de la partie

Par le biais des « serious games », les entreprises seront plus sensibilisées à la Veille dans un secteur qui leur est propre comme l’’éco-innovation dans cet exemple. La sectorisation est une approche intéressante pour la sensibilisation à la Veille puisque les membres de l’’entreprise pourront ainsi observer et constater, via le jeu, que la Veille est une variable indissociable des autres enjeux et fonctionnalités de l’entreprise.

Tables rondes

Les entreprises ont besoin de se rencontrer et d’échanger. Un des enjeux primordiaux pour l’animateur est de faciliter ces rencontres. Celles-ci se présentent sous diverses formes : tables rondes, petits-déjeuners ou soirées réseaux….le but étant de fournir des occasions d’échanges entre les entreprises.

Comment ces rencontres peuvent-elles sensibiliser les entreprises à la Veille ?
Premièrement, en proposant des points formels tournées vers des retours d’expériences.
Il faut avant tout poser le cadre : Rencontre réseau organisée autour d’une entreprise témoin idéalement issue du tissu local, engagée concrètement dans une politique de Veille et qui témoignera sur des actions de veille mises en oeuvre au sein de son organisation. Une des conditions sera de laisser uniquement au préalable la parole à l’entreprise témoin. Le deuxième temps laissera la place aux questions de l’assistance qu’aura suscitée le témoignage. L’animateur sera présent pour donner une dynamique à l’ensemble.

Les PME PMI prennent davantage en considération une entreprise de terrain qu’un intervenant extérieur. Le message est d’autant plus fort si le témoin est représenté dans le tissu économique local. A noter que l’entreprise témoin peut avoir la possibilité d’accueillir les membres de la communauté et organiser ces tables rondes dans ses locaux.

Outre les sessions formelles axées sur des retours d’expériences, un second type d’animation peut se créer via des Rencontres Sectorielles. Sous forme de table ronde une fois par mois, des entreprises d’un même secteur sont conviées à donner à tour de rôle des remarques, signaux faibles qu’elles auraient perçus dans leur environnement.
Chaque participant aura interprété différemment une information, occultée telle autre et selon un référentiel propre à chaque entreprise. L’animateur interviendra pour sa part en fournissant des données plus détaillées sur le secteur concerné et issues de veilles mises en place par des professionnels de l’information du département. Il fournira ainsi des compléments d’informations, d’actualités en amont de leurs échanges mais également des mises en garde sur la distorsion de l’information. Pour sensibiliser à cela l’animateur peut utiliser la technique du bouche à oreille. Ce jeu (idéalement utilisé lors des mises en garde ou au début de la table ronde) consiste à se transmettre rapidement une phrase de bouche à oreille entre les joueurs, un par un : le premier inventant la phrase et le dernier récitant à haute voix la phrase qu’’il a entendue et comprise. Les résultats sont parfois bluffants…
L’’objectif de ce jeu est de percevoir la distorsion possible de l’information et révèle ainsi la nécessité pour les entreprises de vérifier la véracité des informations issues d’échanges informels. En ce sens, la Veille permet d’apporter un cadre d’analyse de ces échanges informels permettant d’éviter la mésinformation.
Une sensibilisation sera donc engagée ici par une volonté d’apporter aux entreprises une prise de conscience à la Veille au travers de leur environnement sectoriel.

Enfin, une dernière action de sensibilisation à la Veille peut être amenée par des formations sur les apports de développer son réseau interne et externe d’entreprise : « Comment créer son réseau en interne et en externe ? comment l’entretenir ? » « Analyser son réseau dans le cadre d’un projet »
En interne, les objectifs sont de sensibiliser les entreprises dans une démarche d’intelligence collective et de les aider à développer leurs communautés sectorielles, trouver des personnes ressources et savoir les intégrer dans leurs réseaux.

Des entreprises m’’ont contacté à la suite d’une session de formation pour me dire qu’’elles avaient pris conscience en interne d’un processus de veille nécessitant la mobilisation d’’expériences diverses. C’est une première sensibilisation à une veille réseau qui pourra aboutir par la suite à une autre sur les enjeux informationnels dans leur environnement externe.

ll faut convaincre les entreprises une à une de l’intérêt de la veille, à partir d’exemples dans lesquels elles se reconnaissent individuellement. Dans le cadre de l’animation il faudra toujours bien regarder en amont les secteurs d’activités représentés, se tenir au courant des dernières méthodes de techniques d’animation. La dynamique donnée à travers des mises en scènes ou jeux de rôles ainsi que par ton résolument ludique trouve son public. Les entreprises ne se sentent plus en phase avec les sempiternelles présentations passives, les généralités et les mises en gardes parfois alarmistes (axe parfois utilisé pour des réunions sur les risques numériques par exemple).

La réussite d’un atelier de sensibilisation se fait lorsque des PME PMI changent leurs habitudes informationnelles et émettent des recommandations pour la mise en place d’un système de veille dans l’entreprise. Il faut du temps, de la patience mais nous devons aller au rythme des entreprises et surtout ne pas les diriger dans leurs choix.

Synthèse de la 8ème Journée franco-suisse sur la Veille stratégique et l’Intelligence Economique

Suite à la 8ème Journée franco-suisse de la Veille stratégique et de l’Intelligence Economique qui s’est tenue le 16 juin dernier à Neûchatel, vous trouverez ici une brève synthèse de la Journée en attendant un compte-rendu plus complet à paraître prochainement dans le magazine RESSI.

La journée avait pour thème cette année :
« La dimension humaine de l’intelligence économique : Valeurs, organisation, réseaux et influence « 

Elle s’est articulée autour des axes suivants au travers des témoignages d’entreprises suisses et françaises:

    – Comment identifier et utiliser, à l’externe, les personnes ou les réseaux d’influence qui peuvent s’avérer des facteurs décisifs pour remporter des marchés?
    – Comment constituer un réseau humain de veille à l’interne?
    – Quelles méthodes appliquer pour motiver les collaborateurs à la veille?
    – Quelles résistances vaincre?
    – Comment partager l’information en vue de préparer les meilleures décisions?

Outre la synthèse, vous trouverez également certaines des présentations des intervenants du jour J.