Le mois dernier j’ai eu l’occasion de participer à une rencontre des anciens étudiants de l’IUT Information-Communication de Besançon.
Mon parcours au sein de l’établissement aura duré 3 ans (DUT Information-Documentation puis Licence Professionnelle Veille en entreprise entre 1999 et 2002) et m’aura conforté de vouloir évoluer dans le monde de la veille et suivre de nouvelles opportunités.
Je suis donc venue avec pour objectif de pouvoir renseigner, aider le mieux que possible les étudiants en information-documentation car pour tout professionnel il est très enrichissant de transmettre ses connaissances, astuces mais également recommandations pour l’avenir.
Une table ronde avait été installée. Le thème en question était « Pour dépasser les clichés sur la veille ». Malheureusement par manque de temps nous n’en sommes restés que sur la présentation de chacun des auditeurs. Ce bref échange avec nouveaux et anciens élèves de documentation ne m’a pas empêché de faire plusieurs constats qui étaient déjà d’actualité il y a 10 ans.
1 : Bonne formation de l’IUT : les anciens étudiants ont en grande majorité admis que l’IUT leur avait fourni matière et technicité en comparaison de l’université où ils avaient poursuivi leurs études. Lorsque j’étais moi-même en maîtrise Gestion de l’Information je ressentais ce constat. Les étudiants d’alors n’avaient eu que peu de modules en documentation et peinaient pour rattraper leurs lacunes. Les stages étaient absents dans leurs cv (non obligatoire par rapport à la formation d’IUT) et ils manquaient donc d’expériences.
2 : Bonne image des IUT de la part des entreprises. Nous avons tous été unanimes pour signaler l’intérêt que portent les entreprises face à un candidat ayant son DUT. Même si un Bac +2 ne suffit plus désormais pour trouver un emploi c’est un atout efficace qui pourra faire peser dans la balance lors d’une candidature finale.
3 : Les nouveaux étudiants en Info-Documentation de Besançon sont peu nombreux par rapport aux promotions Communication et Publicité. La plupart se sont dirigés en documentation pour avoir été refusés dans une des deux autres sections. Un bref entretien avec certains d’entre eux m’ont fait comprendre qu’il y avait (encore et toujours) des clichés à savoir : poussière, archives, indexation et j’en passe… mais je dirai surtout une méconnaissance du métier. Il faudrait que dès la terminale les élèves aient une sensibilité à l’importance de l’information dans un cadre plus en réalité avec les besoins d’une entreprise. Aujourd’hui l’accent est davantage tourné sur la préservation des documents et sur la constitution d’un centre de documentation traditionnel. Ce côté plus dynamique amènerait très certainement davantage d’étudiants à l’IUT.
Bref, espérons que pour les années suivantes il y ait plus d’étudiants en info-documentation …mais aussi des éléments masculins pour inverser la tendance féminine que j’ai pu remarquer 🙂
D’ailleurs pour info j’aimerais savoir quelles sont les tendances en Information-Documentation dans les autres IUT de France par rapport aux départements Communication, Publicité, Gestion Administrative ?
4 : Malgré un bon profil opérationnel transmis par l’IUT les anciens étudiants présents à cette table ronde ont alterné entre stages et contrats précaires. Combien d’élèves non présents ce jour-ci ont abandonné et se sont dirigés vers un autre métier plus valorisant et moins contraignant ? Ce triste constat nous montre que pour évoluer dans ce domaine il faut quotidiennement se battre, accepter de prendre des sacrifices (expatriation, changement de région), mais également très important : suivre quotidiennement l’évolution du métier en s’informant (outils technologiques, actualités, rencontres réseaux, salons professionnels).