Livres: Veille créative et affects numériques

Deux livres intéressants à se procurer ce trimestre sur la veille créative et le Web affectif :

Le premier, paru le 02 octobre concerne les méthodes et les outils de veille créative. « La veille créative est une activité de recherche d’informations et de surveillance d’un environnement informationnel à des fins de créativité et d’innovation. Elle correspond au processus menant à l’élaboration d’une fourniture informationnelle adaptée à l’inspiration de personnels créatifs ou chargés d’innovation. Elle vise la reconnaissance de nouveautés (idées, produits, technologies, etc.), l’identification de nouveaux acteurs du monde de la création et de l’innovation, et le repérage de pistes de développements oubliées ou négligées. »

Ecrit par Stéphane Goria, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine, le livre expose ainsi de nombreux moyens de découvrir des nouveautés en cours de développement, anticiper le design de futurs produits, développer et analyser des stratégies d’innovation.

Sommaire

1. Veille et veille créative
2. Recherche et identification de tendances
3. Mise en forme, analyse et inspiration à partir de tendances
4. Présentation et analyse de réseaux
5. Visualisation de problèmes
6. Exploration du passé et de l’actualité
7. Inspiration à partir de la TRIZ
8. Raisonnement à l’aide d’opérateurs
9. Utilisation du jeu à des fins sérieuses
10. Détournements de jeux de rôle
11. Réflexion tactique ou stratégique et jeux de guerre
12. Emploi de jeux à objectifs
13. Veille créative et territoriale

Le second, paru le 13 octobre est consacré au web affectif, vaste sujet très intéressant tant nos émotions transparaissent inévitablement sur le net. Ainsi, le livre écrit par Camille Alloing et Julien Pierre propose un cadre d’analyse sur les sujets des affects en ligne : emojis, likes, mais également des applications de reconnaissance des émotions ou encore du développement d’un capitalisme affectif numérique. Alors, on arrive à entrapercevoir l’émergence « d’une économie numérique des émotions. » Sujet de réflexion tout à fait intéressant…et inquiétant aussi.

Voici un résumé du livre qui vous incitera certainement à vous le procurer :

« J’aime, je clique. Le web se résume-t-il à ça ? La joie, la peur, la tristesse, la colère mais aussi l’ennui sont un ensemble d’affects qui circulent sur les réseaux sociaux. Cette circulation est facilitée par le design des interfaces. C’est même une stratégie pour les principales plateformes numériques. Nos émotions sont provoquées, capturées, évaluées : mais quelle valeur les acteurs économiques du web accordent-ils à nos impulsions ? Quel bénéfice en tirent-ils ? L’émotion est-elle une monnaie à partir du moment où son échange permet d’enrichir nos expériences ? Ou bien suppose-t-elle une nouvelle forme de travail de milliards d’internautes ? En tant qu’usagers du web, comment ce travail affectif change nos manières de nous exprimer et de nous informer ? Au travers d’une analyse à la fois technique, socioéconomique et critique, cet ouvrage propose des éléments de réflexion pour saisir l’émergence d’une économie numérique des émotions. »

Bonnes lectures !