Les bienfaits du travail en groupe

Source : Educol.net

Voici la suite du premier article sur le travail en groupe. Aujourd’hui j’aborde les bienfaits du travail en groupe qui revêt ainsi plusieurs points positifs :

 

 1 / Apprendre mieux :

  • Intérêt du petit groupe
  • Apprentissage par les pairs

2 / Apprendre ensemble :

  • Orientation vers un but commun
  • Les membres du groupe peuvent s’entraider : tirer vers le haut les éléments les plus faibles
  • Mise en commun des ressources cognitives

3 / Apprendre à collaborer :

  • Débattre, présenter
  • Empathie, écoute

L’intervenant doit poser les conditions : Qu’est-ce qui est vraiment important ? le résultat final ou le processus de l’apprentissage pédagogique ? De plus, à l’heure où les notes sont gages de sélection et de barrage, les intervenants doivent orienter les étudiants à maximiser l’apprentissage du travail d’équipe.

Par la suite, les animatrices sont revenues sur les propos de Rolland Viau, anthropologue et enseignant, qui a posé un modèle des 3 composantes de réussite d’un travail en groupe (CCV) :

C : Compétence. Sentiment d’acquérir de la compétence par l’étudiant.

C : Contrôlabilité : faire choisir le thème et les membres de l’équipe par les étudiants. Leur donner la liberté à ce sujet.

V : Valeur que l’on donne à la tâche.

Important, ces 3 composantes sont liées et nécessitent un ajustement si l’une d’entre elles perd de sa visibilité.

Du point de vue de l’intervenant voici la plue-value du travail en groupe :

  • Sensibiliser les étudiants aux cas concrets. Le mieux est lorsqu’une entreprise locale donne directement une étude à faire. J’ai ainsi pu expérimenter cet exemple et je peux vous dire que les élèves sont encore plus motivés.
  • Utiliser de nouveaux espaces d’apprentissage : on peut aller directement dans l’entreprise qui a fait la demande de l’étude, Bibliothèque Universitaire, espace de co-working…toute salle extérieure à la salle de classe est un grand pas.
  • Travailler ensemble et collectivement

Il est toujours bon aussi de connaître les avis des étudiants sur le travail en groupe. Voici justement un ressenti des étudiants que nous avons écouté lors d’un enregistrement vidéo réalisé par l’Université de Savoie Mont Blanc :

  • Interaction avec chacun
  • Une façon plus naturelle de travailler
  • Entraide entre élèves : tirer les éléments plus faibles vers le haut
  • Cas concret axé sur le monde d’entreprise et non plus cours magistral avec l’intervenant
  • Concentration : permet de se concentrer par périodes et non en continu comme pour un cours théorique.
  • Frustration d’arrêter le TD en cours présentiel au moment d’arrêter le timing. En parlant de timing, voici une minuterie visuelle très pratique, nommée Time Timer que l’intervenant peut avoir à sa disposition. Il permet de matérialiser le temps par une représentation visuelle et la partie visible du disque diminue au fur et à mesure que le temps s’écoule jusqu’à disparaître.

Voici une bibliographie si vous désirez en savoir plus la pédagogie dans l’enseignement supérieur :

Enfin, un petit mot pour conclure, extrait des mémos de l’IPM, de l’Université de Louvain en Belgique, source très enrichissante dans la pédagogie : « le travail de groupe n’est généralement pas une fin en soi. Le but de cette « méthode » est l’apprentissage personnel de l’étudiant ».

Le prochain article traitera de la dynamique du groupe et des différents rôles organisés dans l’espace de travail.

Découvrir et animer le travail de groupe : notions du passager clandestin

Gestion d'un passager clandestin
Source : Université Lyon 1

Comment gérer les passagers clandestins dans un groupe d’étudiants ?

Alors que depuis 2012  j’enseigne dans différentes universités, écoles ou associations, la pédagogie aura beaucoup changé : on parle désormais de MOOC, de classe inversée, de l’APP (Apprentissage Par Problème) et en tant qu’intervenant l’on se doit d’anticiper, de progresser et de toujours rechercher les meilleures innovations pédagogiques pour captiver l’attention de l’apprenant.

Ainsi, récemment je me suis inscrite à un atelier très intéressant dans le cadre de mes cours à l’IAE de Haute-Savoie sur l’animation d’un groupe. Il était animé par Aurélie Feron, Conseillère pédagogique et par Myriam Chesneau, enseignante en électronique à l’IUT d’Annecy.

Les objectifs de l’atelier étaient les suivants :

  • Identifier la plue-value du travail en groupe et les vigilances
  • Se questionner sur le travail de groupe : rôle de l’accompagnant, évaluation du travail, lieux d’apprentissages
  • Animer le travail en groupes tout en respectant l’harmonie du cadre pédagogique.

J’attendais alors de cet atelier des astuces sur l’animation des groupes en présentiel mais aussi des réponses par rapport à la notation finale et au risque de voir des étudiants profiter du travail de l’ensemble du groupe sans y contribuer.

Nous avons ainsi travaillé sur la thématique de groupe, en groupes de 3 participants lors de cet atelier. Quoi de mieux d’être à plusieurs pour réfléchir ensemble à cette problématique :-).

Notions du passager clandestin et comment les prévenir ?

On connaît toutes et tous les cas d’étudiants qui tentent de profiter du travail collectif sans y contribuer. Les raisons en sont alors multiples : décrochage de l’étudiant par rapport à sa formation, dysfonctionnements au sein du groupe, calcul stratégique selon le rapport investissement personnel / note (poil dans la main).

Comment évitez que cette situation se produise dans un groupe ?

Ainsi, via un cas concret nous avons réfléchi séparément puis à plusieurs pour mettre en commun nos idées et restituer à l’ensemble des participants. Voici les principales idées qui ont été soulevées pour le travail d’un intervenant :

  • Sensibiliser les étudiants dès le début du projet à la notion de conflit dans les groupes et au problème du passager clandestin.
  • Les informer précisément sur le volume de travail à fournir et les modalités d’individualisation des notes.
  • Dispositif pédagogique : organiser par missions individuelles et sous-tâches le travail de chaque étudiant : notion d’obligation individuelle
  • Restitution individuelle avec un point quotidien par mail avec l’intervenant. L’étudiant devra alors fournir les éléments d’avancement par rapport à ses missions spécifiques.
  • Point oral au milieu du projet pour détecter le savoir-être de l’élève (difficultés de mentir si non investissement). Voir également la gestuelle de l’élève et la communication non verbale.

Dans un prochain mail j’aborderai les bienfaits du travail en groupe, avec des réflexions côté étudiant et intervenant.